"Sommaren med Monika", "Un été avec Monika" en français (Sommar signifie "été", voir le catalogue été d'Ikea; en suédois l'article, ici "en", est juxtaposé derrière le nom commun, le suédois est une langue facile pour qui maitrise l'anglais et l'allemand) est un superbe film d'Ingmar Bergman sorti en 1953 en Suède. Un couple d'adolescents de famille pauvre fugue pour vivre leur idylle loin de Stockholm sur l'ïle sauvage de Orno. Monika interprétée par la jeune Harriet Andersson porte des bottes noires en caoutchouc assez hautes une brève partie de ce film d'une modernité étonnante; à 42'30'' environ. Les bottes de pluie en caoutchouc furent très en vogue dans les années cinquante jusqu'au début des années soixante, puis à nouveau vers 1970. Les bdc en caoutchouc sont nées en automne 1963.
Ce film sera encensé par les deux Grands de la Nouvelle Vague imminente, Jean-Luc Godard dans les Cahiers et dans une moindre mesure François Truffaut, ne serait-ce que par une liberté de ton inédite jusqu'alors, l'audace cinématographique pour l'époque tel le "Regard Caméra", comme prise à témoin du spectateur, ou encore la nudité totale de l'actrice. Bergman crée dans un geste instinctif le canevas formel de la modernité.
"Sommaren med Monika", "Summer with Monika" in english (Sommar means "summer", check Ikea catalog !) is a stunning movie by Ingmar Bergman, released in 1953 in Sweden. A couple of poor teenagers running away in order to live their romance far from Stockholm on the wild Isle of Orno. Monika, interpreted by the young Harriet Andersson, wears rather tall black wellies in a short part of the middle. Rubber rain boots were very popular during the fifties to early sixties, and again around 1970. Rubber riding boots were born in autumn of 1963. At its release in France in 1959, this movie will be praised by the big two of the imminent New Wave, Jean-Luc Godard and Francois Truffaut, even just by its unprecedented freedom of tone.
A gauche photo promo de "Monika". A droite dans "Les 400 coups" de François Truffaut le jeune Antoine Doisnel vole une photo osée du film dans un cinéma parisien (1959), assez gonflé lorsque l'on sait que Truffaut critique donnait le film en exemple de faux érotisme.
Woody Allen: "The first Bergman I ever saw was that one because there was talk in the neighborhood that there was a nude scene. This was unheard of in any American film, that level of advancement. I was riveted in my seat by it all. I thought to myself, 'Who is this guy, Bergman?"